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Loeve&Co-llect: Bruno Munari

lun. 02 nov.

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Loeve&Co-llect: Bruno Munari
Loeve&Co-llect: Bruno Munari

Heure et lieu

02 nov. 2020, 09:59

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À propos de l'événement

Semaine 30: Bruno Munari (1907-1998)

Alors que son disciple Enzo Mari vient de disparaître, tandis qu’il est enfin honoré d’une rétrospective à la Triennale de Milan, sous le commissariat de Francesca Giacomelli et Hans Ulrich Obrist, l’heure de Bruno Munari a enfin sonné. Non pas qu’il soit inconnu, non, il est plutôt méconnu, dans le sens où ses inventions multiples, toutes géniales, commencent seulement à être mise en perspective pour dessiner une œuvre totalement incontournable dans l’art du vingtième siècle.

Comme le rappelait le grand critique Pierre Restany, Munari était un vrai modeste, un Titan qui s’exprimait avec la légèreté d’un feu follet. Même s’il a été un théoricien incontournable du design moderne, ce sont ses œuvres, abolissant les frontières habituelles de la création, qui parlent par elles-mêmes. Ainsi que le rappelle Restany, Dans son importante rétrospective du Palazzo Reale de Milan en 1986, Munari se définissait comme Quello di ou Quelle delle (Celui qui a fait…): les machines inutiles des années 1930, les peintures Positif/Négatif des années 1950, la lumière polarisée en 1952, les fontaines et des jeux d’eau de 1954, les fourchettes parlantes de 1958, les xérographies originales de 1964. Négatif/positif, original/multiple, inutile/fonctionnel: c’est dans l’espace inframince de ces antinomies conceptuelles que l’imagination créative de Munari déployait le plus largement ses ailes. Les réponses qu’il apportait à ces contradictions étaient frappées de la plus extrême simplicité, de ses sculptures de voyage jusqu’à son fameux cendrier cubique. Pour reprendre l’expression favorite de nombreux créateurs, Munari aura été le plus grand producteur d’objets intemporels de notre siècle.

Il est indiscutable, il est vrai, que Munari a marqué de son empreinte légère et profonde d’innombrables domaines de la création contemporaine . Simultanément (plus que tour à tour) peintre, sculpteur, designer, illustrateur, graphiste, écrivain, cinéaste et pédagogue, il a pleinement participé à la vie artistique de son temps, en intégrant dès 1927 la seconde génération des futuristes aux côtés de Marinetti et de Balla, puis en créant le Mouvement d’Art Concret (MAC, 1948) avec le peintre et critique Gillo Dorflès.

Rapidement après l’ouverture de la Galerie Leve&Co, nous lui avons consacré une mini-rétrospective, occasion de vérifier que sa cote d’amour est aujourd’hui immense auprès des nouvelles générations d’artistes, de designers, de critiques, de conservateurs et de commissaires d’exposition, qui, enfin, ne sont plus effrayés par son génie polyvalent, mais reconnaissent au contraire dans ses multiples inventions (qui ont marqué le siècle et continuent d’influencer celui-ci) la marque d’un esprit profondément libre.

Longtemps admiré comme un designer, un pédagogue ou un théoricien de premier plan, Bruno Munari est aujourd‘hui en passe d’être reconnu tout simplement comme l’immense artiste qu’il est. Le succès de quelques-uns des objets qu’il a dessinés, comme le cendrier Cubo (pour Danese), ou la structure Abitacolo (pour Robots), distingués par plusieurs Compasso d’Oro, véritable Prix Goncourt du design, ou de ses livres pour enfants, domaine que ses innovations ont bouleversé, a longtemps relégué le reste de ses activités au second plan. Pourtant, Bruno Munari est un artiste complet, dont les créations pluridisciplinaires ont fait l’objet d’expositions importantes dès les années 1930, notamment à la Biennale de Venise (1930, 1932, 1934, 1936, 1952, 1966, 1970, 1986…), au MoMA de New York (1954, 1955) ou à la Documenta de Cassel (1964-1968). Munari, en effet, était peut-être le Léonard de Vinci du vingtième siècle… Pablo Picasso l’avait, paraît-il, surnommé ainsi, et Pierre Restany l’a lui aussi défini comme Un Peter Pan d’envergure léonardesque dans le magazine Domus…

Parallèlement aux expositions régulières que lui consacrent dorénavant les galeries Andrew Kreps à New York (et en 2019 à Frieze Masters à Londres) et Kaufmann Repetto à Milan, les présentations muséales se multiplient, ces dernières années notamment au Brésil, au Museu da Casa Brasileira de San Paolo, et au Japon, où Munari est extrêmement populaire. Plusieurs de ses œuvres sont également entrées récemment dans les collections du Centre Pompidou. Pour tout savoir sur Bruno Munari, son importance historique et son actualité, un seul site: http://www.munart.org/.

Cette semaine monographique que nous lui consacrons sera l’occasion de redécouvrir quelques-unes des inventions majeures de ce véritable génie qui a traversé le vingtième siècle en le transformant en profondeur, sous le prisme de l’esprit de géométrie et de l’esprit de finesse qu’il a réussi à concilier comme nul autre, ainsi que le soulignait Restany. Comme l’ont montré ses ouvrages consacrés dans les années 1960 aux formes géométriques essentielles, cercle, carré, triangle, les jeux avec la géométrie peuvent en effet permettre de stimuler simultanément les capacités d’analyse et d’imagination, pour parvenir à une forme universelle de créativité.

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