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lun. 23 nov.
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Loeve&Co-llect: Muses, vraiment?
Loeve&Co-llect: Trente-troisième semaine. Chaque jour à 10 heures, du lundi au vendredi, une œuvre à collectionner à prix privilégié, disponible uniquement pendant 24 heures. Collectionner n'a jamais été aussi enrichissant...
Heure et lieu
23 nov. 2020, 09:59
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À propos de l'événement
Semaine 33: Muses, vraiment?
Si, dans la mythologie grecque, les Muses sont des filles de, en l’occurrence de Zeus et de Mnémosyne, dans le champ artistique elles désignent plus volontiers des femmes de. D’emblée, le qualificatif les place à l’abri d’un grand homme. Or, comme le veut le proverbe, il est acquis que Rien ne pousse à l’ombre des grands arbres.
Romantique, amoureuse, érotique ou simplement professionnelle, la fable de la relation entre les supposés génies de l’art et leurs muses, perçues comme de simples inspiratrices, irrigue ainsi l’histoire de l’art depuis au moins la figure tutélaire de Simonetta Vespucci qui, issue d’une famille aristocrate génoise, installée à Florence, était saluée comme la plus belle femme de la ville et a inspiré de nombreux artistes, dont Piero di Cosimo (qui l’a imaginée en Cléopâtre), et Sandro Botticelli, qui l’a représentée en madones et autres portraits mythologiques, et l’aurait, dit-on, placée au centre de la Naissance de Vénus.
C’est entendu; pendant des siècles, pour se faire une place dans l’histoire de l’art, en étant femme, il était nécessaire d’être jolie, et de se cantonner aux rôles subalternes. Femme déjà, c’est difficile, mais femme artiste, encore plus! Il faudra attendre 1985 pour qu’un groupe d’artistes anonymes, regroupées sous le nom de Guerrilla Girls à New York, réagisse à une exposition du MoMA. Intitulée An international survey of painting and sculpture, celle-ci s’avérait en effet plutôt masculine, avec seulement 13 femmes sur les 169 artistes sélectionnés. Ces activistes tournent dès lors en dérision un monde de l’art dominé par les hommes, en revendiquant pour les femmes une place à la hauteur de leurs talents. En 1989 par exemple, elles créent une affiche emblématique, parodiant la Grande Odalisque d’Ingres: une femme nue allongée de dos, dont la tête a été remplacée par celle d’un gorille accompagne cette simple question: Les femmes doivent-elles être nues pour rentrer au Metropolitan Museum?
Femme, difficile, donc; femme artiste, très difficile; mais femme artiste femme d’artiste? Autant le dire tout de suite: impossible. Il y a encore deux ans, le Centre Pompidou Metz, sous un commissariat pourtant 100% féminin, prenait le détour des Couples modernes (titre de l’exposition) pour que le public puisse admirer les œuvres d’artistes rarement célébrées seules, et pourtant déterminantes, comme Sophie Taeuber-Arp, Sonia Delaunay, Dorothea Tanning ou Toyen, voire enfin accéder aux œuvres considérables, mais si longtemps négligées, de créatrices comme Anni Albers.
Si souvent, l’injustice a été doublement cruelle, car tandis que leurs silhouettes demeuraient dans l’histoire sous forme de caméos, de modèles, ces femmes à l’ombre de leurs grands hommes ont non seulement vu leur talent minimisé, voire
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