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jeu. 16 sept.

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Loeve&Co

Roland Topor, Inédit

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Roland Topor, Inédit
Roland Topor, Inédit

Heure et lieu

16 sept. 2021, 18:00 – 30 oct. 2021, 20:00

Loeve&Co, 15 Rue des Beaux Arts, 75006 Paris, France

À propos de l'événement

Chacun cherche son Topor… Né en 1938, disparu en 1997,  Roland Topor est en effet un de ces génies dotés de dons si éclectiques qu’on le range souvent parmi les touche-à-tout. Pourtant, loin de les effleurer, il a excellé dans tant de domaines qu’il y ferait passer bien des professionnels pour de simples amateurs. Pour la conservatrice Jeanne Brun, Topor se situe  du côté de Bosch, Goya, Kubin, en parfait rejeton du surréalisme, du dadaïsme et d’Alfred Jarry. Dépassant les interdits et le mauvais goût dans une fascinante frénésie créatrice, il est parvenu à inventer des images dotées d’une qualité rare, l’art d’aller trop loin. 

Communiqué de presse disponible ICI

Visuels HD pour la presse sur demande par email à and@loeveandco.com.

Fils de peintre, dessinateur surdoué, Topor réalise sa première couverture à l’âge de vingt ans, pour la mythique revue Bizarre, avant de participer à la création du mouvement Panique en 1962, avec notamment Fernando Arrabal et Alejandro Jodorowsky. Son génie graphique ne s’est jamais démenti, gravant dans la mémoire collective nombre d’affiches pour des films (L’Empire de la Passion, d’Oshima, en 1978, ou Le Tambour, de Schlöndorff, l’année suivante), des causes (la gueule cassée au marteau pour Amnesty International en 1977), des dessins comiques pour Hara Kiri, etc.  

Mais son talent a largement débordé du cadre strict de l’art; Roland Topor a participé à d’innombrables réalisations marquantes à partir des années 1960: littérature (son premier récit, Le Locataire chimérique, publié en 1964, est adapté au cinéma par Roman Polanski en 1976), cinéma (il obtient  avec René Laloux le Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1973 pour La Planète sauvage, mais collabore également avec Federico Fellini sur son Casanova), la télévision (il écrit avec  son complice Jean-Michel Ribes les séries Merci Bernard  puis Palace, et imagine, à partir de 1983, la série d’émissions  pour enfants devenue culte Téléchat)… 

Son talent est si protéiforme qu’il lui a même permis de faire l’acteur, dans Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog, aux côtés d’Isabelle Adjani et de Klaus Kinski, d’écrire des textes de chanson pour Le Grand Magic Circus ou Robert Charlebois, ou de devenir un pilier de l’émission de France Culture Des papous dans la tête… 

Figure populaire auprès du grand public, bon client rabelaisien pour la télévision des années 1980, où son rire tonitruant explosait littéralement l’écran, Roland Topor était également une figure majeure du monde de l’art, dans lequel il entretenait de nombreuses complicités, à commencer par les artistes Fluxus, rencontrés par l’intermédiaire de Daniel Spoerri, dont certains compagnons de route deviendront ses amis au long cours, à l’instar de Mark Brusse, Erik Dietman ou Robert Filliou. Avec Roman Cieslewicz, la complicité date des années Panique, et demeure si profonde que Topor laissera son ami, graphiste génial, illustrer lui-même certains de ses livres, affiches… 

Loin d’être anecdotiques, ces affinités amicales sont également profondément fécondes en elles-mêmes, comme en témoigne Alexandre Devaux, spécialiste de Topor, et co-commissaire de 

 sa rétrospective à la Bibliothèque Nationale de France en 2017: Depuis ses premiers dessins parus dans Bizarre en 1958, jusqu’à ses livres et œuvres conceptuels des années 1970 inspirés de l’esthétique des Nouveaux Réalistes ou de celle de Fluxus, Roland Topor n’a pas cessé de vouloir repousser les limites du mode d’expression qui était le sien à ses débuts – le dessin d’humour. S’il a initialement choisi cette catégorie comme moyen d’élaboration et de promotion de son statut d’artiste –  au détriment de la peinture –, il s’en est progressivement affranchi, en s’aventurant dans le champ de l’art conceptuel, pour y braconner, souvent à la faveur de rencontres, d’amitiés  ou de collaborations. Cette sorte de topographie anecdotée du hasard, développée à l’échelle d’une vie-œuvre, a ouvert à Topor un immense jeu de possibilités et d’expérimentations, au travers desquelles il a tenté de dépasser les codifications des genres et la matérialité des supports, dans une perspective  délibérément multimédiale.  

Or, pour populaire et célébrée qu’elle soit, l’œuvre visuelle de Roland Topor est extrêmement dispersée, peu présente  dans les institutions et mal répertoriée. Aussi cette exposition, sous le titre Roland Topor Inédit, rassemble une vingtaine d’œuvres majeures, représentatives de l’ensemble du parcours graphique de l’artiste, des dessins dits Panique en noir et blanc, des années 1960, jusqu’aux novatrices peintures au spray des années 1980, en passant par les années 1970, majeures, représentées notamment par quatre rares dessins sur toile ayant figuré dans la mythique rétrospective du Moderna  Museet de Stockholm en 1984

L’œuvre de Roland Topor était déjà au centre de notre exposition Muzo/Bizarre, organisée en juin-juillet 2021 autour de la revue Bizarre, point de rencontre entre le Surréalisme,  la ‘Pataphysique et le dessin d’humour, ainsi que d’un accrochage mêlant ses dessins et des œuvres graphiques de surréalistes historiques (Fini, Miró…) au Salon du Dessin à la même période. Ces projets participent d’une réévaluation plus globale de l’œuvre de Topor, qui est par exemple le seul artiste historique intégré par le commissaire Éric Troncy  dans son exposition La Bohème, visible jusqu’au 4 septembre  à la galerie Alfonso Artiaco de Naples. 

Cette exposition monographique est la première occurrence d’un cycle qui sera consacré à la relecture approfondie et transversales de quelques œuvres à nos yeux fondamentales dans l’histoire de l’art en France depuis les années 1950,  

dont les prochaines pourraient être consacrées à des figures singulières comme Erró, Leonor Fini, Maurice Henry,  

Dora Maar, Maryan, ou aux collages secrets de Jacques Prévert. 

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