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lun. 30 nov.

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Love&Collect: Corps et graphies

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Heure et lieu

30 nov. 2020, 09:59

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À propos de l'événement

Semaine 34: Corps et graphies

C’est en douceur que nous quittons le rivage des muses pour aborder celui des danseuses, et des danseurs. Rappelons-nous juste les mots de Paul Valéry, disant son admiration dans Degas Danse Dessin en 1936: Degas, tendre pour peu de choses, ne s’adoucissait guère à l’égard de la critique et des théories. Il disait, volontiers, et sur le tard le rabâchait, que les Muses jamais ne discutent entre elles. Elles travaillent tout le jour, bien séparées. Le soir venu et la tâche accomplie, s’étant retrouvées, elles dansent: elles ne parlent pas.

Ainsi, les muses dansent-elles, paraît-il... Dans ce livre, le seul qu’il ait consacré à un seul artiste, Paul Valéry saisit toute la diversité et la complexité des possibilités visuelles offertes par la transposition de la danse dans le dessin, notant par exemple avec une grande justesse que Degas est l’un des rares peintres qui aient donné au sol son importance. Il a des planchers admirables. Parfois, il prend une danseuse d’assez haut, et toute la forme se projette sur le plan du plateau, comme on voit un crabe sur la plage, ou, ailleurs, Il y avait en Degas une curieuse sensibilité pour la mimique. (...) il s’acharna à reconstruire l’animal féminin spécialisé, esclave de la danse, ou de l’empois, ou du trottoir. (...) tout le système mécanique d’un être vivant peut grimacer comme un visage.

Qu’elle soit schématique ou réaliste, voire photographique, la représentation graphique de la danse, des danseurs et des danseuses, irrigue tout l’art du vingtième siècle, à tel point que plusieurs expositions majeures ont été consacrées à en explorer les relations. Mieux, la danse peut insuffler le mouvement, la révolution même, à l’intérieur des arts visuels, comme le démontraient brillamment les commissaires Christine Macel et Emma Lavigne en 2011, dans leur exposition de référence Danser sa vie au Centre Pompidou, née de leur conviction que, Entre explosion de vie dionysiaque et aspiration apollinienne, la danse a été un pivot de la révolution esthétique moderne.

En trois sections, l’exposition dressait un panorama complet du siècle, au cours duquel l’art évolua en grande partie sous l’impulsion de la danse, des danses, même, c’est-à-dire au diapason de l’évolution formidable de la pratique chorégraphique pendant cette période. Tout d’abord, l’exposition explorait le thème de la danse comme expression de soi, quand la danse libre se dégage du ballet classique avec Isadora Duncan ou Gertrud Leistikow, dont les performances ont fortement marqué Max Ernst. Puis, la section consacrée aux rapports entre la danse et l’abstraction montrait comment l’avènement de la peinture abstraite était corrélé à la manière dont les cubistes, les futuristes, le Bauhaus et les avant-gardes russes se sont emparés de la danse, des Ballents mécaniques aux Ballets Russes, en passant par la sublime Loïe Fuller.

Enfin, les liens entre la danse et la performance, initiés du temps de Dada, étaient développés à travers l’aventure du Black Mountain College, en Caroline du Nord, avec Allan Kaprow et Merce Cunningham pour aboutir au Judson Dance Theater de New York (Trisha Brown, Yvonne Rainer...), et aux collaborations de Lucinda Childs avec des artistes de premier plan comme

Sol LeWitt, Philip Glass, Robert Wilson ou Frank Gehry.

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